Le planeur d'assaut allemand DFS-230

Bonjour,

A coté de la Nécropole de VASSIEUX, sur le plateau du VERCORS est exposée -depuis plusierurs années- la structure en acier d'un fuselage de planeur d'assaut DFS-230 utilisé par l'armée allemande, lors de l'attaque et terrible répression de Juillet 1944.

- Chassis en acier du fuselage de Planeur DFS-230.



- La Nécropole de Vassieux.



- Le DFS-230.



- Le Village martyre de VASSIEUX ( reconstruit après sa destruction totale en Juillet 1944))



- Le poste de pilotage de l'un des deux planeurs GOTHA 242 utilisés pendant l'attaque de Juillet 1944 .




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Merci Alain pour les photos de ce lieu chargé d'histoire où repose 187 maquisards et civils morts lors des combats sur le plateau en juillet 1944.
Jolies photos du châssis des deux planeurs allemands

A + Pascal

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Depuis quelques temps un autre chassis métallique de fuselage de planeur DFS-230, a été restauré par les élèves d’un lycée professionnel.
Il est exposé au public devant le Musée de la Résistance à Vassieux .




On peut ainsi l’approcher et mieux profiter de divers détails de construction .



Petit historique sans prétentions, concernant ce planeur (informations glanées sur Internet ).

Ce planeur a été conçu par l’ingénieur Hans JACOB et réalisé dans diverses usines non spécialisées en aéronautique . (Certains ont été réalisés en Norvège) .

Seul le châssis du fuselage était en tube d’acier soudé, recouvert de toile vernie . Les ailes, plan stabilisateurs et dérive étaient en bois entoilé (certaines parties recouvertes de contreplaqué ).

Ce type de planeur était destiné à un usage unique, en plus de qqs rares convoyages .

Ses Dimensions :
- Envergure 22m ,
- Longueur 11,25 m
- Masse à vide : 800kg
- Charge utile max 1300kg.

A part le pilote qui dispose d’une assise correcte, les 9 hommes transportés, sont à califourchon sur un banc unique . Les 5 premiers tournés vers l’avant, les 4 derniers tournés vers l’arrière . Il y avait une porte en partie Ar. gauche, et une autre sous l’aile droite .



Le décollage se fait grâce à un diabolo largable, et l’atterrissage sur le patin central .


On peut voir à la base à l’arrière du fuselage un crochet pour un parachute frein utilisé au moment du poser . Ce parachute était largable . Planeur type DFS-230 B1.

Des fusées de « freinage » ont aussi parfois été montées sous le nez de l’appareil (mais il semble que les planeurs utilisés pour l’attaque de Vassieux n’en étaient pas équipés) Type DFS-230C1 .



- Remorquage effectué entre 160 et 180 km/h
- Vitesse max autorisée: 280 km/h
- Vitesse d’atterrissage: 85/90 km/h



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J’ai été surpris de constater (et apprendre) que le planeur allemand DFS-230 était doté d’armement .




- Au dessus de la cabine de pilotage, servie et utilisée par le 1er soldat derrière le pilote, était installé une mitrailleuse MG-15 utilisant des munitions de calibre 7,9mm .
Cette arme sur un affut très simple en tube pouvait tirer dans « toutes » les directions.




- Sur le coté droit de l’appareil (mais certains planeurs ont reçu une arme de chaque coté), on peut voir une mitrailleuse MG-34 FIXE, solidaire de l’appareil (calibre 7,9 mm) alimentée par une bande logée dans un casier derrière le pilote .

J’ignore qui commandait le tir de cette arme. On peut imaginer que ce soit le pilote, en très courte finale, pour s’assurer un atterrissage plus « tranquille » .
Mais on peut tout autant imaginer que ce soit aussi le soldat derrière le pilote, qui déclenchait le tir de cette arme, puis quand l’appareil était immobilisé se dressait et sur le banc et utilisait la mitrailleuse au dessus du poste de pilotage … !!!???

Je l'ignore .


Ces planeurs ont été utilisés par l’envahisseur allemand le 10 mai 1940 en Belgique pour l’attaque du fort Eben Amael . Puis, pour l’invasion de la Crête, en mai 1941 . Et aussi la « libération » de Mussolini dans les Abruzzes le 12 septembre 1943 (liste non exhaustive).


Lors de l’attaque du Vercors le 21 juillet 1944 (opération Bettina) , ce sont 22 planeurs DFS 230 qui ont décollé de Lyon Bron remorqués par 22 bimoteurs Dornier 17 .
La deuxième vague, le 24 juillet comportait 20 DFS-230 et deux planeurs plus gros type Gotha 242, qui décollent cette fois de Valence Chabeuil .

Vous avez tous entendu parler, ou lu, la suite monstrueuse de cette opération, la destruction du village de Vassieux (et d’autres), et l’assassinat de très nombreux civils dans le Vercors.
Ce n’est pas mon rôle de raconter cela ici.

Il y a de très nombreux endroits dans cette région, où on trouve des stèles, commémorant l’exécution de civils ou de résistants .
L’émotion est presque permanente, quand on visite cette région aux paysages grandioses .

N’oublions pas ….. !!!


Alain



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Devant le Musée de la résistance de Vassieux, à coté du chassis du planeur, on peut voir aussi ...

- En vert, un conteneur parachutable destiné à fournir toutes sortes de matériels aux Résistants (armes, munitions, matériel radio ou médical , etc ... )




- De couleur sable, un conteneur/bombe à sous munitions allemand: il était rempli de grenades incendiaires et -à priori- s'ouvrait pendant la chute, après largage par des Heinkel 111.





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Au dessus des gorges de la Bourne ...



Parmi les très nombreux lieux de mémoire du Vercors , le site de VALCHEVRIERE, où une unité du 6eme Bataillon de Chasseurs Alpins à tenté le 22 juillet 1944, pendant 24h, de bloquer une colonne ennemie .






Le groupe de résistants a été décimé, puis le village de Valchevrière, à qq. dizaines de mètres en contrebas fut ensuite incendié par les envahisseurs .
Il n'a jamais été reconstruit .








Compte tenu de la sauvagerie qui s'est "exprimée" partout sur le Vercors, il est étonnant que les troupes allemandes aient épargné l'église ... !!




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Je termine mon sujet, par une note un peu plus souriante, bien que tout autant chargée d'émotion.

C'est au col du Rousset que l'on trouve ces deux plaques, rendant hommage à Mémé Bordat .

Cette personne et son mari tenaient là une petite auberge .
Mémé Bordat, a souvent nourri, hébergé, soigné, remonté le moral, et renseigné de nombreux maquisards du Vercors .

Le couple a survécu à la guerre, et Mémé Bordat fut légitimement décorée pour son action pendant les années sombres .




Une petite pensée pour eux .....







Alain


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merci Alain pour ce moment d'histoire.
Je suis allé à Oradour sur Glane, village tristement célèbre, et je peux vous dire que "çà fout les boules" comme on dit quand on y va